Nous vivons plus longtemps. En France, l'espérance de vie dépasse désormais les 85 ans pour les femmes et les 80 ans pour les hommes. Grâce aux progrès médicaux, scientifiques et à l'amélioration des conditions de vie, nous avons gagné des années. Mais cette longévité pose une question essentielle : vivre plus longtemps, oui... mais dans quelles circonstances ?

Aujourd’hui, une nouvelle phase de la vie émerge : le “quatrième âge”, qui peut s'étendre sur une à deux décennies. C’est un âge souvent marqué par une diminution de l’aisance physique, une vulnérabilité accrue, et parfois, une perte de repères psychologiques. Pourtant, de nombreuses personnes conservent une autonomie précieuse et aspirent à vieillir dans la dignité, avec énergie et plaisir.

Si le quatrième âge soulève des enjeux de santé et de vulnérabilité, le troisième âge, lui, s'affirme de plus en plus comme un âge d’accomplissement. En 2025, les personnes de 60 à 80 ans (environ) sont souvent actives, curieuses, engagées… et très attentives à leur bien-être.

Contrairement aux générations précédentes, les jeunes retraités d’aujourd’hui ne se considèrent pas “âgés”, mais en transition. Beaucoup profitent de cette période pour se recentrer sur eux-mêmes, voyager, démarrer de nouveaux projets ou renforcer leur capital santé.

Le défi actuel n’est plus seulement d’ajouter des années à la vie, mais bien de la vie aux années. Les chiffres montrent que les dernières années de vie sont fréquemment accompagnées de maladies chroniques, de malnutrition, de perte de mobilité ou d’isolement social. Or, ces situations ne sont pas inévitables. Une prévention adaptée et continue, même après 60 ans, peut faire toute la différence.

L’alimentation joue un rôle central dans ce processus. De nombreuses études ont mis en lumière l’impact des habitudes alimentaires sur la santé des personnes âgées :

• Les facteurs de risque : une alimentation déséquilibrée peut aggraver les pathologies cardiovasculaires, le diabète, l'ostéoporose, l'hypertension artérielle ou encore favoriser la dénutrition.
• Les facteurs protecteurs : à l’inverse, une alimentation adaptée, riche en nutriments essentiels (protéines, oméga-3, vitamines, fibres…) aide à maintenir la masse musculaire, le fonctionnement cognitif et une bonne immunité.

Le lien entre nutrition et santé est encore plus crucial avec l’âge, lorsque les besoins nutritionnels se complexifient et que les risques de carences augmentent.

En nutrition, on parle souvent de prévention primaire (agir avant l’apparition des problèmes). Mais dans le contexte du vieillissement, il est tout aussi fondamental de s'intéresser aux deux autres niveaux :

• La prévention secondaire : corriger précocement les déséquilibres, avant qu’ils ne deviennent problématiques.
• La prévention tertiaire : accompagner et soutenir les personnes vivant déjà avec une ou plusieurs pathologies pour freiner leur évolution et améliorer leur qualité de vie.

C’est dans cette dynamique globale que s’inscrit mon accompagnement auprès des populations seniors : des interventions bienveillantes, accessibles, pratiques et ludiques qui redonnent du pouvoir d’agir aux personnes pour prendre soin d’eux… à leur rythme et selon leurs capacités.